InfoSanté

InfoSanté

InfoSanté : Différents types de traitement des cancers

 

Il existe plusieurs cancers et chaque malade est unique. C’est pourquoi différents types de traitement peuvent être proposés. Tous ces traitements ont le même objectif : éliminer les cellules cancéreuses et stopper leur prolifération. La chirurgie et la radiothérapie sont des traitements locaux, la chimiothérapie et l’hormonothérapie des traitements dits généraux.

 

6 GRANDS TYPES DE TRAITEMENTS :

  1. La chirurgie
  2. La chimiothérapie
  3. L’hormonothérapie
  4. La radiothérapie
  5. Les thérapies ciblées
  6. L’immunothérapie

 

  1. LA CHIRURGIE : souvent en première intention

Elle consiste à retirer la tumeur au cours d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale ou locale. Plus la tumeur est petite, plus les chances de succès sont importantes.

La chirurgie est possible uniquement lorsque la tumeur est localisée à un endroit précis du corps. Elle n’est donc pas adaptée aux cancers qui touchent le système lymphatique ou le système sanguin (leucémies).

Lorsqu’une intervention chirurgicale est possible, elle est généralement réalisée en parallèle à d’autres traitements (chimiothérapie, radiothérapie), pour plus d’efficacité.

 

  1. LA CHIMIOTHERAPIE : des traitements toujours plus efficaces

La chimiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses grâce à des produits toxiques. C’est un traitement généralisé car il peut détruire toute cellule cancéreuse quelle que soit sa localisation au sein de l’organisme. Les médicaments agissent soit en détruisant les cellules cancéreuses, soit en arrêtant leur multiplication qui est très rapide. Elle peut servir à réduire la taille d’une tumeur avant une opération, à limiter les risques de récidives après une intervention ou à traiter des métastases.

Cependant, les traitements administrés ne font pas la différence entre les cellules cancéreuses et les cellules « saines ». Ils détruisent aussi les cellules de la moelle osseuse (cellules sanguines), des cheveux, de la peau et de la muqueuse de la bouche, ce qui a pour effet d’entrainer des effets secondaires importants, caractéristiques de la chimiothérapie.

La plupart des médicaments de chimiothérapie se présentent sous forme liquide. Ils sont injectés dans une veine. Pour faciliter les perfusions, un dispositif (site) est implanté sous la peau. Il existe également des médicaments de chimiothérapie administrés par voie artérielle, intramusculaire ou par voie orale.

Le traitement est administré au cours de cycles (ou cures) sur un ou plusieurs jours. Après chaque cycle, une période de repos est prévue, ce qui permet à l’organisme de récupérer. La durée de traitement par chimiothérapie dépend de son effet sur les cellules cancéreuses et du niveau de tolérance du patient. À chaque patient son traitement. Elle s’effectue habituellement sur plusieurs mois.

Une chimiothérapie peut être administrée au cours d’un séjour hospitalier, en hospitalisation de jour (le cas le plus fréquent) ou à domicile.

 

  1. L’HORMONOTHERAPIE : une action indirecte

Certains cancers sont sensibles à l’action d’hormones naturellement produites par l’organisme (hormonosensibles). C’est fréquemment le cas en particulier pour les cancers du sein et de la prostate où les cellules ont tendance à se multiplier plus vite en présence de ces hormones. L’idée est donc de bloquer la production ou l’activité de ces hormones, pour réduire la croissance des cellules cancéreuses.

Dans le cas du cancer du sein, l’hormonothérapie peut faire appel soit à des traitements médicamenteux (agissant sur toutes les cellules sensibles aux hormones) soit à des traitements non médicamenteux : acte chirurgical (visant à stopper la production d’œstrogènes par les ovaires) ou radiothérapie (irradiation des ovaires).

 

  1. LA RADIOTHERAPIE :

Cela consiste à exposer les cellules cancéreuses à des rayons. Cette exposition provoque une transformation des cellules qui empêchent leur multiplication. Elle peut être réalisée avant ou après une intervention chirurgicale.

Le plus souvent, la radiothérapie est externe. Les rayons sont émis par un appareil pendant que le patient est allongé, sans bouger, sur une table. Les séances durent quelques minutes et sont répétées sur plusieurs jours à la suite avec une période de repos. La zone exposée aura été délimitée au préalable pour cibler spécifiquement la tumeur et ne pas détruire les cellules saines. Il existe une autre forme de radiothérapie dite interne, la curiethérapie. Dans ce cas, les rayons sont émis par un implant placé à proximité de la tumeur au cours d’une intervention chirurgicale.

 

  1. LES THERAPIES CIBLEES : des effets secondaires moins importants

Contrairement aux traitements qui agissent sur l’ensemble des cellules de l’organisme, les nouvelles thérapies dites ciblées sont des médicaments dirigés contre des cibles moléculaires spécifiques (récepteurs, gènes, protéines) qui jouent un rôle dans la transformation des cellules normales en cancer puis dans le développement des cellules cancéreuses.

Administrées en perfusion ou par voie orale, les thérapies ciblées sont généralement prescrites en complément d’une chimiothérapie. Les thérapies ciblées sont de plus en plus utilisées en cancérologie en raison de leur efficacité, et pour leurs effets secondaires limités (car préservant les cellules saines).

 

  1. L’IMMUNOTHERAPIE : Des résultats encourageants

Généralement utilisée en parallèle de la chimiothérapie, l’immunothérapie vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses.                                 

 Il existe deux grands types d’immunothérapie :

  • L’immunothérapie passive :

Elle consiste à administrer au malade des anticorps artificiels afin de viser un récepteur spécifique, présent à la surface des cellules cancéreuses. Les anticorps vont ainsi détruire ces cibles moléculaires, tout en épargnant les cellules saines, d’où son appellation de thérapie ciblée.

  • L’immunothérapie active :

Elle vise à renforcer, voire à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme atteint via des injections d’anticorps. En effet, le système immunitaire possède des moyens de défense contre les cellules cancéreuses mais il est généralement trop affaibli pour lutter contre leur prolifération ou ne « détecte » tout simplement pas leur présence.

Bien qu’elle entraine souvent des effets secondaires importants (fièvre, courbatures, perte d’appétit, troubles digestifs, réaction dépressive ou diminution du nombre de globules blancs), les résultats obtenus jusqu’ici sont encourageants notamment sur les cancers du poumon et des reins.

 

LES EFFETS SECONDAIRES

Les traitements n’entrainent pas tous des altérations physiologiques et/ou physiques systématiques. Mais même en cas d’effets secondaires, de nombreuses solutions existent pour lutter, atténuer, voire soulager ces symptômes :

 

 

  • Nausées et vomissements :

Des traitements existent pour prévenir ou lutter contre ces symptômes qui surviennent fréquemment au cours ou à la suite de séances de chimiothérapie.

  • Perte d’appétit et dénutrition :

Pensez avant tout à maintenir une bonne hydratation au quotidien. Appuyez-vous sur les conseils de votre médecin en termes d’alimentation, surtout en cas de problème de déglutition.

  • Grande fatigue :

Elle est quasiment constante au cours de la chimiothérapie. Des solutions naturelles sont disponibles pour vous aider en cas de troubles du sommeil, anxiété, stress…

  • Perte de cheveux :

Il est conseillé de couper ses cheveux en amont d’une chimiothérapie afin de s’habituer à une coupe courte, ou d’anticiper l’usage d’une perruque en cas d’alopécie (chute progressive de cheveux). Désormais, des casques réfrigérants peuvent être mis en place pendant la séance, permettant ainsi de limiter la pénétration du médicament dans la racine du cheveu.

  • Syndrome Main-Pied :

Il se traduit par l’apparition de rougeurs et de gonflements, voire de cloques au niveau des mains et des pieds. Des mesures simples, telles que l’usage d’un brumisateur ou le port de chaussures ouvertes, permettent de limiter les désagréments. Une pédicure peut aussi être conseillée avant le début du traitement.

  • Peau sèche :

L’utilisation de baumes surgras et de pains sans savon est indiquée, afin d’éviter les crevasses et autres irritations de la peau.

  • Mucite (bouche sensible) :

Une hygiène bucco-dentaire rigoureuse est également recommandée afin d’éviter ou de soulager les gencives irritées, notamment grâce à l’usage des bains de bouche et de dentifrices à base d’oligo-éléments : Lithium, Fluor et Manganèse.

  • Douleurs :

Un traitement antalgique pourra être envisagé en fonction du ressenti du patient et du traitement en cours.

  • Ongles :

La pose d’un vernis adapté (avec une 1ère couche à base de silicium puis une 2ème couche plus foncée) pourra contribuer à protéger les ongles des mains et des pieds.

 

QUE FAIRE EN CAS DE DENUTRITION ?

Elle peut être induite par le traitement ou par le cancer lui-même (réserves de l’organisme réduites). La dénutrition est un facteur aggravant ; une renutrition adaptée apporte de réels bénéfices aux patients ainsi plus résistants.                                                                                    

En cas de dénutrition, votre médecin pourra vous orienter vers des compléments nutritionnels oraux concentrés (riches en calories et protéines) sous forme de boissons ou de crèmes.  Ces produits sont également proposés sans lactose et sont parfois mieux appréciés car le gout « lacté » est moins prononcé. Les formules sans lactose-avec ou sans fibres- sont également indiquées lorsqu’il y a des troubles du transit (notamment en cas de diarrhée). Pour les personnes dénutries ayant des troubles de la déglutition, il existe des compléments nutritionnels oraux spécialement adaptés et prêts à l’emploi : crèmes dessert, plats mixés, céréales instantanées…

 

IL EST IMPORTANT DE BIEN SUIVRE SON TRAITEMENT :

Après plusieurs mois de traitement, une lassitude peut se faire sentir : Cette sensation est parfaitement compréhensible. Dans ce cas, il est conseillé d’en parler aux professionnels de santé qui vous accompagnent, et de rompre un éventuel isolement.

Chaque situation est unique et singulière. À chaque cancer, son protocole de traitements. Toute comparaison avec d’autres cas de cancers dont vous avez pu prendre connaissance autour de vous (ou sur internet) est à proscrire. Seules les références émanant de professionnels de santé reconnus, tels que votre oncologue (médecin spécialiste des cancers), votre chirurgien, votre médecin généraliste…constituent des sources sures de conseils et d’aides à votre disposition.

  • La durée du traitement doit être strictement respectée.
  • Les bilans biologiques prévus par votre médecin sont indispensables.
  • Certains effets secondaires, s’ils ne sont pas pris en charge, présentent des risques potentiels. Parlez-en à votre médecin.
  • Une adaptation du traitement peut être envisagée si les effets indésirables deviennent trop invalidants. Ne craignez pas d’en parler.
Retour
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies tiers destinés à vous proposer des vidéos, des boutons de partage, des remontées de contenus de plateformes sociales