L’encéphalite est un terme qui désigne une affection provoquant une inflammation du cerveau pour de multiples raisons. Comme de nombreux tissus dans l’organisme, le cerveau peut être sujet à une inflammation à la suite d’une infection microbienne, d’une maladie ou d’une réaction auto-immune. L’encéphalite est généralement provoquée par une infection virale directe du cerveau ou à la suite de la réactivation d’un virus entré dans le corps auparavant, certaines bactéries comme celles de la méningite et des micro-organismes appelés protozoaires peuvent aussi causer une encéphalite.

 

Les symptômes d’une encéphalite sont nombreux et peuvent mener à confusion puisqu’ils sont communs à plusieurs affections.  Vu que le cerveau est enflammé, la personne touchée par une encéphalite ressent un mal de tête accompagné d’une fièvre, l’affection peut également provoquer des nausées et des vomissements, des symptômes grippaux comme la toux, un mal de gorge et des douleurs musculaires. L’encéphalite engendre dans certains cas des convulsions, une paralysie ou un engourdissement ainsi qu’une somnolence pouvant évoluer vers des symptômes plus graves. L’affection n’est pas à prendre à la légère et constitue une urgence hospitalière.

 

L’encéphalite peut se propager dans une population de manière sporadique, c’est-à-dire sous forme de cas isolés, ou évoluer vers une situation épidémique, surtout que l’affection peut être transmise par les piqûres de moustiques, de puces et de tiques. Plusieurs espèces d’animaux et d’insectes peuvent transmettre des virus causant les diverses formes de l’encéphalite qui ont des appellations relatives à la zone géographique de leur découverte (encéphalite du Nil Occidental, encéphalite équine du Venezuela, virus de l’encéphalite Japonaise, …).

 

Certains virus qui rentrent dans l’organisme peuvent y rester pendant longtemps et se réactiver à un moment donné pour provoquer divers troubles dont l’encéphalite. On peut citer les virus de la varicelle-zone, de l’herpès simplex de type 1 et le virus de la rougeole qui peuvent se réactiver après des années et provoquer une encéphalite. Des réactions auto-immunes peuvent aussi être la cause d’une encéphalite lorsque l’organisme s’attaque à ses propres cellules.

 

Le diagnostic de l’encéphalite repose sur l’observation des symptômes cliniques par un médecin et le recours à deux examens essentiels qui sont l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la ponction lombaire pour prélever du liquide céphalorachidien. La suspicion d’une encéphalite est d’autant plus grande dans un contexte épidémique, l’analyse d’échantillons de sang et du liquide céphalorachidien permet d’identifier le micro-organisme en cause dans l’affection. En fonction de la cause de la maladie, le traitement peut être à base de médicaments antiviraux, d’antibiotiques, de corticoïdes ou d’autres médicaments.

 

La journée mondiale de l’encéphalite est célébrée annuellement à la date du 22 février pour sensibiliser le grand public à cette affection peu connue qui peut provoquer des symptômes graves et laisser des séquelles à long terme. La première édition de la journée a été organisée en 2014 à l’initiative de « The Encephalitis Society » pour faire connaître la maladie et ses causes. Bien que peu médiatisée, la journée mondiale de l’encéphalite est un événement internationale qui mobilise de nombreuses organisations et professionnels de la santé, d’où l’importance de participer à l’effort global pour communiquer sur cette maladie au cours de rendez-vous annuel.