Le lupus est une maladie chronique d’origine auto-immune qui peut s’attaquer à plusieurs organes, ce qui en fait une maladie systémique. Comme pour toute maladie auto-immune, le lupus est causé par la production d’anticorps dirigés contre les éléments du soi (de l’organisme) comme des cellules sanguines, des cellules de peau, etc. Ces anticorps sont véhiculés par le sang dans différentes régions de l’organisme. Il existe plusieurs formes de lupus à savoir : le lupus érythémateux systémique ou lupus disséminé, le lupus cutané, le lupus médicamenteux et le lupus néonatal, la première forme de la maladie est la plus courante. Le lupus est une maladie qui touche les deux sexes, on note toutefois une plus grande prévalence chez les femmes en âge de procréer.

 

Le lupus se manifeste par plusieurs symptômes dont des éruptions cutanées avec l’apparition de plaques rouges sur la peau, de zones squameuses et parfois des crevasses, une montée de fièvre, des douleurs articulaires et/ou un gonflement des articulations, une sensation de fatigue, une chute de cheveux ainsi que certaines atteintes d’organes internes comme les reins, le système nerveux, le cœur, les vaisseaux, le système digestif, etc… d’où l’appellation de lupus systémique. Bien que la maladie soit chronique, les symptômes ne sont pas permanents et se caractérisent par l’alternance de périodes de poussées et de périodes de rémission. La personne atteinte de lupus peut très bien ne rien ressentir pendant des semaines, des mois voire des années avant d’avoir une poussée de symptômes. Il y a quelques facteurs qui prédisposent aux poussées comme l’exposition solaire, les infections, la grossesse, la prise d’oestro-progestatifs et certains médicaments.

 

La cause exacte du lupus n’a toujours pas été mise en évidence. Aucune infection virale, bactérienne ou parasitaire n’a montré son implication dans la survenue de la maladie. Les facteurs héréditaires, hormonaux et environnementaux sont suspectés dans l’augmentation des risques d’attraper la maladie, c’est une maladie qu’on appelle multifactorielle. Le traitement du lupus repose sur un traitement spécifique lors des poussées, selon les indications, des fois une administration de corticoïdes est nécessaire, ainsi que sur un traitement de fond permettant d’espacer les poussées et d’en atténuer la gravité à travers des médicaments immunosuppresseurs. Aucun traitement ne permet de guérir complètement de la maladie. Il y a également certaines mesures à prendre comme la protection solaire, l’activité physique, l’équilibre alimentaire, la correction des facteurs cardiovasculaires, la vaccination…

 

Si le lupus est considéré comme une maladie bénigne, l’affection peut avoir des manifestations graves notamment en raison de l’atteinte des organes internes (reins, cœur, poumons, système nerveux). Il est primordial de consulter un médecin devant l’apparition de symptômes évoquant le lupus pour établir un diagnostic précis et entamer un traitement, les médicaments améliorent grandement les symptômes tout en aidant à réduire la fréquence des poussées.

 

La journée mondiale du lupus a été célébrée pour la première fois en 2004 pour attirer l’attention du grand public sur cette affection chronique assez rare et qui touche principalement les femmes en âge de procréer. La journée en est à sa 19ème édition pour l’année 2022 et a pour thème : « Rendre le lupus plus visible ». Ce rendez-vous annuel est une occasion pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur le lupus, en expliquer les manifestations et exposer les traitements qui sont disponibles pour cette maladie. La recherche scientifique a encore beaucoup à faire pour mettre en lumière l’origine et les mécanismes exacts qui mènent au lupus, comprendre la maladie plus profondément facilitera le chemin vers le développement d’un traitement curatif.